réflexions sur le déclin des APN
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réflexions sur le déclin des APN
Les différents forums, français ou anglophones, relaient à longueur de posts la santé morose, déclinante du marché des APN, et plus particulièrement des reflex.
Le grand responsable semble être le téléphone portable, avec des performances devenues suffisantes pour le quidam moyen, pour satisfaire ses envies d'immortaliser telle ou telle scène de la vie courante.
A partir de là, que voyons-nous en face ? Les boitiers succèdent aux boitiers, sans innovations majeure susceptibles de remettre un peu de distance entre ces téléphones et les APN.
Le D850 succède au D810, et mis à part quelques améliorations mineures en termes d'ergonomie, rien de révolutionnaire.
Pareil pour un 5DMIV qui ne se démarque pas vraiment de son prédécesseur (mis à part un prix en hausse...)
On pourrait décliner ce constat pour toutes les marques ou presque. Même le K-1, qui reprend un capteur Sony éprouvé et sans réelle surprise.
N'est-ce pas là le noeud du problème ?
Les constructeurs ne réagissent pas, et ne créent pas les conditions à même de créer une niche exclusive. Quelque chose qui puisse permettre à une nouvelle génération, de se dire "whoua, ça je ne peux pas le faire avec mon portable, il me faut cet appareil !".
Cela fait des années qu'on nous présente des projets de capteurs innovants : le capteur courbe (quelle arlésienne çui-là !), le capteur à photosites "déchargeables" (le trop-plein de lumière est évacué, plus d'images cramées...) etc etc
Rien ne sort de tout cela.
Plutôt que de rejeter la faute sur d'autres acteurs, et de chouiner sans cesse sur le déclin annoncé, est-ce qu'il n'y a pas, en tout premier lieu, une responsabilité des constructeurs à ne pas vouloir faire évoluer leur produit pour créer de l'attractivité ? Est-ce qu'ils ne se sont pas contenté durant ces dernières années, de simplement gérer leur parc de vente en recyclant toujours plus ou moins leurs brevets, sans trop investir en recherches et développements ?
C'est peut-être à nous, amateurs de tous poils, de nous montrer exigeants. Le mail d'un vieux client Canon a intensément circulé chez les canonistes à la sortie du fadasse - et cher - 5DMIV, ou il reprochait, arguments à l'appui, le manque d'innovation et la stagnation des boitiers de la firme. Un peu plus de démarches en ce sens pourrait faire évoluer et réagir les constructeurs, qui doivent se réveiller et prendre des initiatives s'ils veulent que l'art de la photographie perdure.
Pour l'instant, personnellement, je n'ai pas le sentiment que tout soit mis en œuvre par les constructeurs pour concrètement enrayer ce déclin.
Qui vivra verra !
Le grand responsable semble être le téléphone portable, avec des performances devenues suffisantes pour le quidam moyen, pour satisfaire ses envies d'immortaliser telle ou telle scène de la vie courante.
A partir de là, que voyons-nous en face ? Les boitiers succèdent aux boitiers, sans innovations majeure susceptibles de remettre un peu de distance entre ces téléphones et les APN.
Le D850 succède au D810, et mis à part quelques améliorations mineures en termes d'ergonomie, rien de révolutionnaire.
Pareil pour un 5DMIV qui ne se démarque pas vraiment de son prédécesseur (mis à part un prix en hausse...)
On pourrait décliner ce constat pour toutes les marques ou presque. Même le K-1, qui reprend un capteur Sony éprouvé et sans réelle surprise.
N'est-ce pas là le noeud du problème ?
Les constructeurs ne réagissent pas, et ne créent pas les conditions à même de créer une niche exclusive. Quelque chose qui puisse permettre à une nouvelle génération, de se dire "whoua, ça je ne peux pas le faire avec mon portable, il me faut cet appareil !".
Cela fait des années qu'on nous présente des projets de capteurs innovants : le capteur courbe (quelle arlésienne çui-là !), le capteur à photosites "déchargeables" (le trop-plein de lumière est évacué, plus d'images cramées...) etc etc
Rien ne sort de tout cela.
Plutôt que de rejeter la faute sur d'autres acteurs, et de chouiner sans cesse sur le déclin annoncé, est-ce qu'il n'y a pas, en tout premier lieu, une responsabilité des constructeurs à ne pas vouloir faire évoluer leur produit pour créer de l'attractivité ? Est-ce qu'ils ne se sont pas contenté durant ces dernières années, de simplement gérer leur parc de vente en recyclant toujours plus ou moins leurs brevets, sans trop investir en recherches et développements ?
C'est peut-être à nous, amateurs de tous poils, de nous montrer exigeants. Le mail d'un vieux client Canon a intensément circulé chez les canonistes à la sortie du fadasse - et cher - 5DMIV, ou il reprochait, arguments à l'appui, le manque d'innovation et la stagnation des boitiers de la firme. Un peu plus de démarches en ce sens pourrait faire évoluer et réagir les constructeurs, qui doivent se réveiller et prendre des initiatives s'ils veulent que l'art de la photographie perdure.
Pour l'instant, personnellement, je n'ai pas le sentiment que tout soit mis en œuvre par les constructeurs pour concrètement enrayer ce déclin.
Qui vivra verra !
Re: réflexions sur le déclin des APN
A mon avis, le problème ne vient pas forcément de la technologie mais plus de la communication ...
Un portable n'a pas les capacités photo d'un APN, et encore moins d'un Reflex. Les constructeurs de portable nous font croire que c'est la même chose mais c'est faux.
Par exemple les modes portraits, le capteur n'a pas accès à une profondeur de champ suffisante, donc détourage (à la hache) des visage et application d'un flou sur le fond ...
Ca passe pour de la photo basique mais dés que c'est regardé de plus près c'est moche.
On ne va pas refaire tout l'argumentaire des avantages d'un capteur plus grand, d'un zoom optique ...
Il y aura un recul des Reflex, oui, c'est normal car un grand nombre de personnes qui avaient un reflex n'en avaient pas besoin ni les compétences (et la volonté) pour s'en servir réellement (objectif de kit fixé à vie sur le boitier, utilisation du mode vert ...) donc pour toutes ces personne, un portable est largement suffisant.
Le marché des reflex est en train de redevenir ce qu'il était du temps de l'argentique : Un marché pour passionnés, pour des personnes qui veulent aller un peu plus loin que de la simple prise d'images souvenir.
Pour répondre à la baisse de part de marché des reflex, Pentax a pris la décision d'abandonner le secteur d’entrée de gamme et c'est, selon moi, une bonne chose.
Pour les innovations techniques, il y en a quand même quelques unes, mais le grand public n'y adhère pas toujours :
- Capteur Fovéon
- Stabilisation du capteur en utilisation détournée (Astro traceur, Pixel shift, ...)
et il ne faut pas forcément toujours chercher la nouveauté pour la nouveauté.
Le K1 reprend un capteur Sony éprouvé, oui et c'est une très bonne chose car c'est quand même un des meilleurs capteur à la date de sortie du K1 tout en permettant de conserver un tarif raisonnable (les couts de développement étant lissés sur plus de vente). Tout le monde serait content d'avoir un capteur 100 MPix avec une plage de 30 IL et une montée propre à 102 000 ISO mais serions nous près à y mettre le tarif.
Après, il faut avoir la politique de communication et commerciale qui suit.
Un portable n'a pas les capacités photo d'un APN, et encore moins d'un Reflex. Les constructeurs de portable nous font croire que c'est la même chose mais c'est faux.
Par exemple les modes portraits, le capteur n'a pas accès à une profondeur de champ suffisante, donc détourage (à la hache) des visage et application d'un flou sur le fond ...
Ca passe pour de la photo basique mais dés que c'est regardé de plus près c'est moche.
On ne va pas refaire tout l'argumentaire des avantages d'un capteur plus grand, d'un zoom optique ...
Il y aura un recul des Reflex, oui, c'est normal car un grand nombre de personnes qui avaient un reflex n'en avaient pas besoin ni les compétences (et la volonté) pour s'en servir réellement (objectif de kit fixé à vie sur le boitier, utilisation du mode vert ...) donc pour toutes ces personne, un portable est largement suffisant.
Le marché des reflex est en train de redevenir ce qu'il était du temps de l'argentique : Un marché pour passionnés, pour des personnes qui veulent aller un peu plus loin que de la simple prise d'images souvenir.
Pour répondre à la baisse de part de marché des reflex, Pentax a pris la décision d'abandonner le secteur d’entrée de gamme et c'est, selon moi, une bonne chose.
Pour les innovations techniques, il y en a quand même quelques unes, mais le grand public n'y adhère pas toujours :
- Capteur Fovéon
- Stabilisation du capteur en utilisation détournée (Astro traceur, Pixel shift, ...)
et il ne faut pas forcément toujours chercher la nouveauté pour la nouveauté.
Le K1 reprend un capteur Sony éprouvé, oui et c'est une très bonne chose car c'est quand même un des meilleurs capteur à la date de sortie du K1 tout en permettant de conserver un tarif raisonnable (les couts de développement étant lissés sur plus de vente). Tout le monde serait content d'avoir un capteur 100 MPix avec une plage de 30 IL et une montée propre à 102 000 ISO mais serions nous près à y mettre le tarif.
Après, il faut avoir la politique de communication et commerciale qui suit.
cla42- Dieu Tchatcheur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
A l'époque du snapchat la grande majorité du marché ne s'intéresse plus qu'à la vitesse de transfert d'un cliché en basse résolution sur un réseau social pour y recueillir quelques likes ou remarques amusées de "friends" sur une image admirée sur un écran de 6"... Je plaisante à peine...
Le marché a changé plus vite que les constructeurs ne l'ont vu venir, voilà tout, et le déclin du marché des apn, particulièrement de moyenne gamme, est inexorable. Un de mes fils (22 ans) qui a un véritable oeil photographique, bien meilleur que moi d'ailleurs, a depuis belle lurette laissé tomber son apn et ses logiciels de retouche pour n'utiliser exclusivement que son smartphone et sa Gopro...
Après, il y aura sans doute toujours un marché pour les passionnés, ceux qui sont prêts à consacrer du temps et de l'argent dans la photographie. Mais ils seront probablement peu nombreux.
Le futur grand marché est plutôt ouvert à ceux qui proposerons du matériel, petit, léger, pratique, communiquant et efficace, sans complications en post-production et avec une qualité suffisante pour être regardé sur un écran de tablette numérique. Et puis, on le sait bien, c'est pas le matériel qui fait la photo...
Le marché a changé plus vite que les constructeurs ne l'ont vu venir, voilà tout, et le déclin du marché des apn, particulièrement de moyenne gamme, est inexorable. Un de mes fils (22 ans) qui a un véritable oeil photographique, bien meilleur que moi d'ailleurs, a depuis belle lurette laissé tomber son apn et ses logiciels de retouche pour n'utiliser exclusivement que son smartphone et sa Gopro...
Après, il y aura sans doute toujours un marché pour les passionnés, ceux qui sont prêts à consacrer du temps et de l'argent dans la photographie. Mais ils seront probablement peu nombreux.
Le futur grand marché est plutôt ouvert à ceux qui proposerons du matériel, petit, léger, pratique, communiquant et efficace, sans complications en post-production et avec une qualité suffisante pour être regardé sur un écran de tablette numérique. Et puis, on le sait bien, c'est pas le matériel qui fait la photo...
Dernière édition par Lyonel le Ven 17 Nov 2017, 19:31, édité 1 fois
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Lyonel- Modérateur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Je pense que le smartphone s'approprie surtout un marché autrefois dévolu aux compacts... pour les us-âgés du moins.
Pour les plus jeunes qui n'ont connu que ça, il est évident que la perspective de se trimballer un gros boitier, des objectifs encombrants et éventuellement post traiter la photo avant de la partager... c'est quasi inconcevable pour la majorité d'entre eux ! Règne de l'instantanéité et de la spontanéité, parfois confondue avec un déficit flagrant de réflexion et sur-moi.
Il reste malgré tout une (petite) communauté de passionnés de la qualité, prêts à aller chercher un peu plus loin... et parfois même beaucoup plus loin !
Un vendeur d'Image Photo Bordeaux me racontait il y a quelque mois l'anecdote de ce jeune (20 ans environ, peut-être moins), qui passait régulièrement à la boutique acheter un ou deux rouleaux de films, et que les camarades qui l'accompagnaient appelaient toujours "le magicien".
Après un certain temps, il a fini par lui demander l'origine de ce surnom.
Et le jeune de lui expliquer que franchement, prendre un photo avec un smartphone, la publier sur instagram et l'envoyer directement en Wifi sur l'imprimante pour une sortie papier... ça n'impressionne personne.
Mais finir une pellicule argentique, passer le samedi soir chez soi avec des copains, enfermé dans la chambre noire de son père pendant l'apéro et sortir avant le repas avec les photos tirées... Ben maintenant, c'est ça qui impressionne !
Et qui sait, peut être qu'il y a là matière à susciter quelques vocations, comme à l'époque des clubs photo de lycées
Pour les plus jeunes qui n'ont connu que ça, il est évident que la perspective de se trimballer un gros boitier, des objectifs encombrants et éventuellement post traiter la photo avant de la partager... c'est quasi inconcevable pour la majorité d'entre eux ! Règne de l'instantanéité et de la spontanéité, parfois confondue avec un déficit flagrant de réflexion et sur-moi.
Il reste malgré tout une (petite) communauté de passionnés de la qualité, prêts à aller chercher un peu plus loin... et parfois même beaucoup plus loin !
Un vendeur d'Image Photo Bordeaux me racontait il y a quelque mois l'anecdote de ce jeune (20 ans environ, peut-être moins), qui passait régulièrement à la boutique acheter un ou deux rouleaux de films, et que les camarades qui l'accompagnaient appelaient toujours "le magicien".
Après un certain temps, il a fini par lui demander l'origine de ce surnom.
Et le jeune de lui expliquer que franchement, prendre un photo avec un smartphone, la publier sur instagram et l'envoyer directement en Wifi sur l'imprimante pour une sortie papier... ça n'impressionne personne.
Mais finir une pellicule argentique, passer le samedi soir chez soi avec des copains, enfermé dans la chambre noire de son père pendant l'apéro et sortir avant le repas avec les photos tirées... Ben maintenant, c'est ça qui impressionne !
Et qui sait, peut être qu'il y a là matière à susciter quelques vocations, comme à l'époque des clubs photo de lycées
lignesbois- Dieu Tchatcheur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Globalement d'accord avec Lyonel avec un complément : le "bashing" à l'égard des grands constructeurs historiques de matériel photo n'est pas de nature à attirer de nouveaux adeptes des reflex, bien au contraire ! C'est même le meilleur moyen de réduire le marché des APN, accroître celui des smartphones, et, par conséquent, diminuer les budgets de R&D des uns et des autres. Alors, dèjà qu'ils ne sont guère brillants ...
@lignesbois : belle anecdote, hélas trop peu répandue !
@lignesbois : belle anecdote, hélas trop peu répandue !
Dernière édition par Kmicaz le Ven 17 Nov 2017, 21:14, édité 1 fois
Kmicaz- Dieu Tchatcheur
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Date d'inscription : 10/04/2015
Re: réflexions sur le déclin des APN
Est-ce vraiment intéressant ce point de vue "unique" qui ne mesure une activité (ici la photographie) qu'aux chiffres d'affaire de quelques sociétés.
Sur quoi se base-t-on pour affirmer que la photographie est sur le déclin ?
Je me suis amusé à comparer la situation entre l'année où j'ai eu mon premier appareil photo à objectif interchangeable (1981) et l'année où j'ai acheté le petit dernier (2016).
En 1981, nous communiquions par lettre et téléphone filaire. Lorsque l'on voulait rapidement donner une image de ses vacances, on envoyait une carte postale. Plus rare sont ceux qui avait un appareil photo mais ceux-ci déjà étaient habités par la passion.
En 2016, la lettre a quasiment disparue. Seuls les amoureux de belles plumes continuent à dessiner des arabesques et à former des pleins et des déliés. Lorsqu'on veut rapidement envoyer une image de ses vacances, on sort son smartphone. Plus rare sont ceux qui ont un appareil photo mais ceux-ci sont toujours habités par la passion.
En 1981, CIPA indique que 7 486 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr400). A l'époque la population mondiale s'élevait à 4,5 milliards d'individus.
En 2016, CIPA indique que 11 608 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr300). En 2016, la population mondiale s'élevait à 11,6 milliards d'individus.
Donc entre 1981 et 2016, quel est le taux de possession d'un appareil à obj int ?
- en 1981, 1 boitier pour 601 individus
- en 2016, 1 boitier pour 646 individus.
Alors, oui, il y a une décroissance en possession ... mais je la trouve plutôt infime surtout si on considère qu'en 1981 il y avait encore une production russe voire européenne. Nombre de mes amis avaient un Zenith.
Si effectivement le smartphone à tuer d'autres pratiques, d'autres techno, j'évoquerai les lettres, les cartes postales ... et sûrement les cabines publiques.
Quant aux boitiers très bas-de-gamme qui se vendaient par palettes entières durant quelques années dans les supermarchés ou dans un coin de marché, il est clair que la majorité de leurs acheteurs ont fait des achats compulsifs et non réfléchis. Combien de ces kits ont fini rapidement au fond d'une armoire ?
Sur quoi se base-t-on pour affirmer que la photographie est sur le déclin ?
Je me suis amusé à comparer la situation entre l'année où j'ai eu mon premier appareil photo à objectif interchangeable (1981) et l'année où j'ai acheté le petit dernier (2016).
En 1981, nous communiquions par lettre et téléphone filaire. Lorsque l'on voulait rapidement donner une image de ses vacances, on envoyait une carte postale. Plus rare sont ceux qui avait un appareil photo mais ceux-ci déjà étaient habités par la passion.
En 2016, la lettre a quasiment disparue. Seuls les amoureux de belles plumes continuent à dessiner des arabesques et à former des pleins et des déliés. Lorsqu'on veut rapidement envoyer une image de ses vacances, on sort son smartphone. Plus rare sont ceux qui ont un appareil photo mais ceux-ci sont toujours habités par la passion.
En 1981, CIPA indique que 7 486 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr400). A l'époque la population mondiale s'élevait à 4,5 milliards d'individus.
En 2016, CIPA indique que 11 608 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr300). En 2016, la population mondiale s'élevait à 11,6 milliards d'individus.
Donc entre 1981 et 2016, quel est le taux de possession d'un appareil à obj int ?
- en 1981, 1 boitier pour 601 individus
- en 2016, 1 boitier pour 646 individus.
Alors, oui, il y a une décroissance en possession ... mais je la trouve plutôt infime surtout si on considère qu'en 1981 il y avait encore une production russe voire européenne. Nombre de mes amis avaient un Zenith.
Si effectivement le smartphone à tuer d'autres pratiques, d'autres techno, j'évoquerai les lettres, les cartes postales ... et sûrement les cabines publiques.
Quant aux boitiers très bas-de-gamme qui se vendaient par palettes entières durant quelques années dans les supermarchés ou dans un coin de marché, il est clair que la majorité de leurs acheteurs ont fait des achats compulsifs et non réfléchis. Combien de ces kits ont fini rapidement au fond d'une armoire ?
Grosbill01- Dieu Tchatcheur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Les boitiers d'entrée de gamme ont pour moi au moins une vertu : mettre le pied à l'étrier de passionnés en herbe (jeunes et/ou débutants) dont les finances sont limitées. Avec certes le risque pour une part d'entre eux de ne servir que rarement... Si la passion se révèle au final éphémère. Mais le risque serait le même (avec un coût différent) avec un boitier expert. L'aspect compulsif se résorberait juste, et limiterait la proportion d'achats impulsifs.
Mais à l'époque où l'on m'a offert mon K-2000, jamais je n'aurais eu les moyens de me payer un réflex expert. Et jamais la cagnotte groupée n'aurait atteint le montant nécessaire pour en acheter un.
Raison pour laquelle je pense dommage de se couper complètement de ce marché... mais je suppose que les stratèges de Ricoh ont bien compulsé leurs statistiques avant de prendre leur décision.
Mais à l'époque où l'on m'a offert mon K-2000, jamais je n'aurais eu les moyens de me payer un réflex expert. Et jamais la cagnotte groupée n'aurait atteint le montant nécessaire pour en acheter un.
Raison pour laquelle je pense dommage de se couper complètement de ce marché... mais je suppose que les stratèges de Ricoh ont bien compulsé leurs statistiques avant de prendre leur décision.
lignesbois- Dieu Tchatcheur
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Date d'inscription : 19/02/2017
Re: réflexions sur le déclin des APN
lignesbois a écrit:Les boitiers d'entrée de gamme ont pour moi au moins une vertu : mettre le pied à l'étrier de passionnés en herbe (jeunes et/ou débutants) dont les finances sont limitées.
Heureusement que quelques uns de ces boîtiers ont permis de susciter des vocations. Pour ma part, j'ai eu la chance de récupérer le Nikon FM de mon père.
Mais tout cela ne change pas le propos : aujourd'hui, la densité de boîtiers à objectif interchangeable n'est pas moindre qu'il y a 36 ans.
Grosbill01- Dieu Tchatcheur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Grosbill01 a écrit:
En 1981, CIPA indique que 7 486 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr400). A l'époque la population mondiale s'élevait à 4,5 milliards d'individus.
En 2016, CIPA indique que 11 608 000 appareils à obj. int. sont sortis d'usine (rapport cr300). En 2016, la population mondiale s'élevait à 11,6 milliards d'individus.
tu te trompes juste de 4 milliards d'individus (nous étions 7,442 milliards d'habitants sur terre en 2016 )
Re: réflexions sur le déclin des APN
Lux a écrit:tu te trompes juste de 4 milliards d'individus (nous étions 7,442 milliards d'habitants sur terre en 2016 )
C'est exact. Pour arriver à 1 boitier pour 646 individus, il fallait compatbiliser presque 7,5 milliards d'individus. Erreur de recopie.
Mais cela ne change rien au résultat
Grosbill01- Dieu Tchatcheur
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Localisation : Ile-de-France
Date d'inscription : 06/05/2011
Re: réflexions sur le déclin des APN
très bien, donc des avis/analyses très tranchés : qu'il n'y ait pas de déclin, bon je veux bien. Mais quid de ces bilans financiers qui rapportent une profitabilité moindre d'année en année sur ces secteurs précisément ? Nikon, Canon, Pentax... mis à part Fuji ou peut-être Sony qui affichent un bon maintien voire une progression. Le déclin ne serait donc qu'un rééquilibrage de parts de marché entre les mastodontes et les jeunes challengers ?
Re: réflexions sur le déclin des APN
C'est surtout un rééquilibrage des années fastes ou tous ce sont gaver avec l'explosion du numérique, on engranger des profits colossaux, et maintenant pleure de ne plus pouvoir en faire autant et arroser leurs actionnaires comme des cochons.
C'est pas le monde de la photo qui est sur le déclin, c'est notre monde (financier) qui est aberrant...
C'est pas le monde de la photo qui est sur le déclin, c'est notre monde (financier) qui est aberrant...
Chafou- Dieu Tchatcheur
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Localisation : Drôme provencale... et un peu autour...
Date d'inscription : 09/12/2011
Re: réflexions sur le déclin des APN
Encore les cochons, sommes-nous donc conditionnés par les juifs, musulmans ou... végans?
Sinon, ce n'est qu'une question de forme, folding, couplex, rollei 35, Mju et savonnette tactile.
Puis, quelques incongruités qui font rêver les "experts" et servent à très peu de gents en fait.
Sinon, ce n'est qu'une question de forme, folding, couplex, rollei 35, Mju et savonnette tactile.
Puis, quelques incongruités qui font rêver les "experts" et servent à très peu de gents en fait.
rvlulu- Dieu Tchatcheur
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Age : 61
Localisation : IdF
Date d'inscription : 07/03/2009
Re: réflexions sur le déclin des APN
rvlulu a écrit:Encore les cochons, sommes-nous donc conditionnés par les juifs, musulmans ou... végans?
C'est grave quand même de chercher une polémique idéologique dans le moindre détour de phrase...
Tu as juste jamais vu un porc manger je pense, mais de là à en chercher autre chose c'est d'une tristesse.
Chafou- Dieu Tchatcheur
- Nombre de messages : 4767
Age : 38
Localisation : Drôme provencale... et un peu autour...
Date d'inscription : 09/12/2011
Re: réflexions sur le déclin des APN
@Rvlulu, merci de ne pas détourner la discussion et de ne pas tenir de propos tendancieux. Je t'invite à relire la charte du forum.
---
La discussion est très intéressante et Lyonel a résumé ma pensée.
J'oserai une comparaison avec ce qu'ont pu se dire les photographes début des années 2000.
(A l'époque, j'étais loin d'être un photographe amateur, ce qui suit est moins point de vue et il se peut que semi pro de l'époque ne s'y retrouvent).
La photographie argentique stagnait, le numérique pointait son nez mais les performances étaient très loin d'être rendez-vous ou alors les prix étaient dissuasifs (ou les deux).
Prendre une photo était encore synonyme de pellicule et on découvrait une photographie "immédiate", on pouvait voir le résultat mais la finalité n'était plus la même.
Bien que les tirages en ligne ont vite vu le jour, on a perdu cette notion d'album photos ou plutôt disons qu'elle a évoluée : avant, à moins de faire son développement de pellicule soi-même, et sauf gros raté, on récupérait l'intégralité de la pellicule sur papier.
Aujourd'hui on est beaucoup plus exigeant, on zoome à 100% (ou plus...) sur nos écrans d'ordinateurs et on n'imprime que la crème de la crème. C'était la première évolution.
La nouvelle génération est dans une photo encore plus immédiate, prise avec son téléphone (dont la qualité photo n'a cessé d'augmenter) et la finalité a encore + évoluée :
- Qu'importe si la photo est raté, on peut toujours rajouté pléiade de filtres
- Le partage se fait par message, ou sur internet, souvent une nouvelle fois via téléphone (petit écran, on voit moins les défauts optiques)
- La photo est consommable, on en a plein, on en voit plein, mais on en conserve très peu.
Ça c'était pour la partie comportementale. Mais il y a la même évolution côté technique :
La photographe argentique s'était démocratisée, elle était devenue accessible (que ça soit par des compacts ou des réflexes avec un bon rapport qualité / prix).
Le numérique est arrivé, il s'est démocratisé : les compacts, les bridges, les reflexs se sont démocratisés un peu plus tard.
Il y a eu un boom, "un gros appareil pour faire de belles photos", cela a créé beaucoup de vocations.
Puis... il se peut que certains fabricants ont fait la course aux pixels... toujours plus, il fallait donc des objectifs plus performants, un nouveau boitier pas forcément compatibles avec les objectifs du précédent (disparition du moteur AF par exemple).
Et enfin il y a eu le Graal (pour certains) : le plein format.
Il se démocratise petit à petit mais il est plus cher, plus lourd, plus gros... Total opposé avec les adeptes de la photo par téléphone.
C'est la fin d'un cycle (je sais que le FF est tout récent chez Pentax mais il boucle la boucle Argentique / Numérique).
Comme Cla42 l'a dit, il y a eu plein d'innovations, stabilisation, gps, astro tracer, hdr, technologie de capteur, boitiers hybride (qui n'ont peut-être pas encore eu le succès escompté) mais cela va continuer.
C'est juste que le FF aura du mal à autant se démocratiser que l'APCS, le photographe exigeant a appris qu'il lui fallait un bon ordinateur, du stockage, un bon sac, un trépied, etc. C'est un sacré investissement (acheter le dernier iphone est aussi un sacré investissement et sa durée de vie est très probablement inférieur à celle de nos objectifs )
Tout ça pour dire que ça repartira, on ne sait pas comment, et en attendant ceux qui sont passionnées de photos avec boitiers reflex contineront leur pratique.
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La discussion est très intéressante et Lyonel a résumé ma pensée.
J'oserai une comparaison avec ce qu'ont pu se dire les photographes début des années 2000.
(A l'époque, j'étais loin d'être un photographe amateur, ce qui suit est moins point de vue et il se peut que semi pro de l'époque ne s'y retrouvent).
La photographie argentique stagnait, le numérique pointait son nez mais les performances étaient très loin d'être rendez-vous ou alors les prix étaient dissuasifs (ou les deux).
Prendre une photo était encore synonyme de pellicule et on découvrait une photographie "immédiate", on pouvait voir le résultat mais la finalité n'était plus la même.
Bien que les tirages en ligne ont vite vu le jour, on a perdu cette notion d'album photos ou plutôt disons qu'elle a évoluée : avant, à moins de faire son développement de pellicule soi-même, et sauf gros raté, on récupérait l'intégralité de la pellicule sur papier.
Aujourd'hui on est beaucoup plus exigeant, on zoome à 100% (ou plus...) sur nos écrans d'ordinateurs et on n'imprime que la crème de la crème. C'était la première évolution.
La nouvelle génération est dans une photo encore plus immédiate, prise avec son téléphone (dont la qualité photo n'a cessé d'augmenter) et la finalité a encore + évoluée :
- Qu'importe si la photo est raté, on peut toujours rajouté pléiade de filtres
- Le partage se fait par message, ou sur internet, souvent une nouvelle fois via téléphone (petit écran, on voit moins les défauts optiques)
- La photo est consommable, on en a plein, on en voit plein, mais on en conserve très peu.
Ça c'était pour la partie comportementale. Mais il y a la même évolution côté technique :
La photographe argentique s'était démocratisée, elle était devenue accessible (que ça soit par des compacts ou des réflexes avec un bon rapport qualité / prix).
Le numérique est arrivé, il s'est démocratisé : les compacts, les bridges, les reflexs se sont démocratisés un peu plus tard.
Il y a eu un boom, "un gros appareil pour faire de belles photos", cela a créé beaucoup de vocations.
Puis... il se peut que certains fabricants ont fait la course aux pixels... toujours plus, il fallait donc des objectifs plus performants, un nouveau boitier pas forcément compatibles avec les objectifs du précédent (disparition du moteur AF par exemple).
Et enfin il y a eu le Graal (pour certains) : le plein format.
Il se démocratise petit à petit mais il est plus cher, plus lourd, plus gros... Total opposé avec les adeptes de la photo par téléphone.
C'est la fin d'un cycle (je sais que le FF est tout récent chez Pentax mais il boucle la boucle Argentique / Numérique).
Comme Cla42 l'a dit, il y a eu plein d'innovations, stabilisation, gps, astro tracer, hdr, technologie de capteur, boitiers hybride (qui n'ont peut-être pas encore eu le succès escompté) mais cela va continuer.
C'est juste que le FF aura du mal à autant se démocratiser que l'APCS, le photographe exigeant a appris qu'il lui fallait un bon ordinateur, du stockage, un bon sac, un trépied, etc. C'est un sacré investissement (acheter le dernier iphone est aussi un sacré investissement et sa durée de vie est très probablement inférieur à celle de nos objectifs )
Tout ça pour dire que ça repartira, on ne sait pas comment, et en attendant ceux qui sont passionnées de photos avec boitiers reflex contineront leur pratique.
Merci à JeanMi pour mon avatar
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K5 / K1 - Sigma EX DC 17-50, 50-150 - Pentax DA 10-17, 18-55 WR, 55-300, DA* 200, DFA 28-105, 100 Macro WR, FA 20-35, 35, 50.
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Intéressant point de vue.
Mais je crois que nous ne soulignons pas un aspect essentiel de cette "mutation" des esprits en cours.
La photographie devient plus sujet de communication qu'une réelle aspiration artistique.
Certes, un appareil photo servait à nos instantanés de vie (fêtes, naissance, vacances etc...), mais une part non négligeable tendait à concrétiser une certaine forme d'art, en s'adressant à nos sens, nos affects, à exprimer une vision singulière de choses extérieures à travers un prisme très personnel.
Il me semble qu'avec la photo "téléphone", nous avons muté vers tout autre chose, en tout cas nous avons conservé cet aspect "instantané de vie" (avec une surcouche narcissique), mais perdons au passage cette envie de composer et d'interpréter, de produire un effet pour atteindre la sensibilité du lecteur.
Au-delà de l'obstacle financier, relatif à l'investissement incontournable dans du matériel de base, je crois que nous assistons là, à l'un des aspects de la déculturation des jeunes générations.
Le temps était, et est encore pour beaucoup d'anciens comme nous, le meilleur allié pour exercer notre passion. Le temps d'apprendre, le temps d'observer, de chercher, de trouver la bonne lumière, le bon sujet. Du temps perdu sur le terrain, souvent, mais avec parfois à la clef de belles récompenses... Or, l'assiduité n'est désormais plus de ce monde : l'instantanéité, la passivité et la nonchalance règnent en maîtres. La "non-action", discipline incontournable chez toute personne qui se prétend photographe, est un non-sens pour le représentant de la génération iphone. Il faut faire, communiquer, exister tout de suite. Pas le temps d'ouvrir des bouquins ou de rester une heure sur un banc public à attendre le bon sujet.
A cette mutation des esprits, s'ajoute (je n'en démords pas) une absence de réactivité des grands constructeurs photo, qui n'innovent pas et proposent toujours les mêmes produits depuis quelques années. Avec quelques tentatives pitoyables pour flirter avec ce monde de geeks (GPS, WIFI, écrans tactiles...sic). J'attends avec impatience le jour ou un constructeur sonnera la fin de la récré, avec un capteur - pour un temps - non déclinable dans un téléphone, et qui mettra tout le monde d'accord sur la plus-value d'un APN. Mais pour l'instant, c'est toujours morne plaine.....
Mais je crois que nous ne soulignons pas un aspect essentiel de cette "mutation" des esprits en cours.
La photographie devient plus sujet de communication qu'une réelle aspiration artistique.
Certes, un appareil photo servait à nos instantanés de vie (fêtes, naissance, vacances etc...), mais une part non négligeable tendait à concrétiser une certaine forme d'art, en s'adressant à nos sens, nos affects, à exprimer une vision singulière de choses extérieures à travers un prisme très personnel.
Il me semble qu'avec la photo "téléphone", nous avons muté vers tout autre chose, en tout cas nous avons conservé cet aspect "instantané de vie" (avec une surcouche narcissique), mais perdons au passage cette envie de composer et d'interpréter, de produire un effet pour atteindre la sensibilité du lecteur.
Au-delà de l'obstacle financier, relatif à l'investissement incontournable dans du matériel de base, je crois que nous assistons là, à l'un des aspects de la déculturation des jeunes générations.
Le temps était, et est encore pour beaucoup d'anciens comme nous, le meilleur allié pour exercer notre passion. Le temps d'apprendre, le temps d'observer, de chercher, de trouver la bonne lumière, le bon sujet. Du temps perdu sur le terrain, souvent, mais avec parfois à la clef de belles récompenses... Or, l'assiduité n'est désormais plus de ce monde : l'instantanéité, la passivité et la nonchalance règnent en maîtres. La "non-action", discipline incontournable chez toute personne qui se prétend photographe, est un non-sens pour le représentant de la génération iphone. Il faut faire, communiquer, exister tout de suite. Pas le temps d'ouvrir des bouquins ou de rester une heure sur un banc public à attendre le bon sujet.
A cette mutation des esprits, s'ajoute (je n'en démords pas) une absence de réactivité des grands constructeurs photo, qui n'innovent pas et proposent toujours les mêmes produits depuis quelques années. Avec quelques tentatives pitoyables pour flirter avec ce monde de geeks (GPS, WIFI, écrans tactiles...sic). J'attends avec impatience le jour ou un constructeur sonnera la fin de la récré, avec un capteur - pour un temps - non déclinable dans un téléphone, et qui mettra tout le monde d'accord sur la plus-value d'un APN. Mais pour l'instant, c'est toujours morne plaine.....
Re: réflexions sur le déclin des APN
Sans avoir de certitude ni de boule de cristal, je pencherais sur l'impression très personnelle que les modes vont et viennent et balayent tel un cyclone beaucoup de choses lors de leur passage jamais très long, et partiront aussi vites qu'elles sont arrivées. Une fois que tous auront gouttés aux possibilités - et limites - des Iphones et Smartphones, il est très possible, une fois lassé des limites, que d'anciennes niches soient redécouvertes.
Ceux qui découvrent la photo facile sur Iphone ou Smartphone, s'ils ont vraiment le virus de l'image, chercheront à mon sens à aller plus loin et viendront naturellement grossir les rangs des constructeurs photos habituels. Les autres resteront à leur matériel de base très efficace dans certaines conditions pour le but visé, et toujours sous la main.
Ceux qui découvrent la photo facile sur Iphone ou Smartphone, s'ils ont vraiment le virus de l'image, chercheront à mon sens à aller plus loin et viendront naturellement grossir les rangs des constructeurs photos habituels. Les autres resteront à leur matériel de base très efficace dans certaines conditions pour le but visé, et toujours sous la main.
Rafale- Dieu Tchatcheur
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Re: réflexions sur le déclin des APN
Débat très intéressant.
Je vous livre mes propres réflexions à ce sujet.
Le smartphone a amené une nouvelle pratique de la photo, qui n'a plus la vocation que nous autres, photophiles, acceptons. Je pense que nous en sommes à un nouveau mode de communication, simplement visuel.
Il n'est plus question de qualité de la compo, de la lumière pourvu que le message passe. C'est comme mon vocabulaire d'anglais de 1000 mots (je suppose que je ne suis pas loin du compte) quand j'échange avec mon panel d’interlocuteurs global.
Et je ne pense que ce soit là une tendance passagère.
Le problème des photographes amateurs, lié partiellement aux prix actuels du matériel, est qu'il ne génère qu'un marché d'investissement à moyen ou long terme, là ou les marketeurs souhaiteraient un marché de remplacement continuel, ou au moins étendre le marché à de nouveaux utilisateurs. Les conditions idéales pour un marché dynamique sont malheureusement constituées d'une somme perpétuelle de petites évolutions : trop de disruption pourrait créer un step extrêmement difficile à renouveler, ou alors faudrait-il suivre une pratique déjà très répandu : introduction dans le haut de gamme, puis popularisation une fois les investissements rentabilisés. Mais pas sur que le "peuple" soit réceptif.
Mais d'où devrait alors surgir le nouveau paradigme ? Des constructeurs ? Des utilisateurs amateurs de plus en plus rares allant jusqu'au tirage papier de leur meilleures photos ?
Mais en faisant cela, en quoi la finalité de notre activité diffère-t-elle vraiment de la génération argentique ? Avons-nous, nous-même, fait évoluer un tant soit peu notre activité ?
Je ne pense pas. Et pour être un brin provocateur, je dirais même que ce sont les utilisateurs de smartphones qui pourrait bien former la réelle évolution (aussi peu qualitative que nous puissions la juger).
La vraie finalité de nos photos étant quand même l'échange, seraient-ils allés à l'essentiel ?
Pour ma part, l'évolution qui m'a le plus troublée ces derniers temps est la présentation des capacités vidéo 360° de la Theta RICOH, qui associée en mode lecture à un casque de réalité virtuelle permettrait au spectateur d'explorer à sa guise la scène filmée sans forcément suivre le sujet principal.
Au final, l'usage de nos photos/vidéos ne pourrait-il pas constituer la première source de disruption ?
Je vous livre mes propres réflexions à ce sujet.
Le smartphone a amené une nouvelle pratique de la photo, qui n'a plus la vocation que nous autres, photophiles, acceptons. Je pense que nous en sommes à un nouveau mode de communication, simplement visuel.
Il n'est plus question de qualité de la compo, de la lumière pourvu que le message passe. C'est comme mon vocabulaire d'anglais de 1000 mots (je suppose que je ne suis pas loin du compte) quand j'échange avec mon panel d’interlocuteurs global.
Et je ne pense que ce soit là une tendance passagère.
Le problème des photographes amateurs, lié partiellement aux prix actuels du matériel, est qu'il ne génère qu'un marché d'investissement à moyen ou long terme, là ou les marketeurs souhaiteraient un marché de remplacement continuel, ou au moins étendre le marché à de nouveaux utilisateurs. Les conditions idéales pour un marché dynamique sont malheureusement constituées d'une somme perpétuelle de petites évolutions : trop de disruption pourrait créer un step extrêmement difficile à renouveler, ou alors faudrait-il suivre une pratique déjà très répandu : introduction dans le haut de gamme, puis popularisation une fois les investissements rentabilisés. Mais pas sur que le "peuple" soit réceptif.
Mais d'où devrait alors surgir le nouveau paradigme ? Des constructeurs ? Des utilisateurs amateurs de plus en plus rares allant jusqu'au tirage papier de leur meilleures photos ?
Mais en faisant cela, en quoi la finalité de notre activité diffère-t-elle vraiment de la génération argentique ? Avons-nous, nous-même, fait évoluer un tant soit peu notre activité ?
Je ne pense pas. Et pour être un brin provocateur, je dirais même que ce sont les utilisateurs de smartphones qui pourrait bien former la réelle évolution (aussi peu qualitative que nous puissions la juger).
La vraie finalité de nos photos étant quand même l'échange, seraient-ils allés à l'essentiel ?
Pour ma part, l'évolution qui m'a le plus troublée ces derniers temps est la présentation des capacités vidéo 360° de la Theta RICOH, qui associée en mode lecture à un casque de réalité virtuelle permettrait au spectateur d'explorer à sa guise la scène filmée sans forcément suivre le sujet principal.
Au final, l'usage de nos photos/vidéos ne pourrait-il pas constituer la première source de disruption ?
Re: réflexions sur le déclin des APN
J'aime beaucoup ce fil de discussion, merci de vos points de vue.
Il y a un point qu'on n'a pas abordé : les professionnels.
Quand on voit le prix des objectifs et boitiers haut de gamme de Canikon (pour ne citer qu'eux) il n'y a guère que celui qui peut amortir le prix qui se lance (ou quelqu'un qui a les moyens de sa passion).
Je ne sais pas si le photographe pro a besoin d'une révolution (je ne suis pas photographe pro donc je ne sais pas...)
L'amateur (ou semi pro) pourra investir mais il y a une limite, surtout quand on voit ce que vaut aujourd'hui un K5 + 18-50 f2.8, même pas 500€ alors que le résultat est quand même très bon.
Mais un jour on veut se faire plaisir, on achète un nouveau boitier, avec un meilleur capteur, meilleur mais aussi moins tolérant et là on trouve des défauts à nos cailloux et on souhaite en changer etc.
Tout ça pour dire qu'au final, un objectif reste un meilleur investissement qu'un boitier (surtout si l'objectif est FF). Mais je m'éloigne du sujet.
Si on regarde les évolutions de ces dernières années, j'ai l'impression qu'elles ont surtout permis de pouvoir prendre des photos dans des conditions de plus en plus extrêmes (sensibilité des capteurs, résolution, AF, rafale, ...) du coup on devient de plus en plus exigeant.
Ce qui est paradoxale quand on regarde notre forum, il y a encore beaucoup de K10/20 et K7/5 en circulation. Preuve qu'ils comblent leur propriétaire.
[quote="helzedem"...
La vraie finalité de nos photos étant quand même l'échange, seraient-ils allés à l'essentiel ?
Pour ma part, l'évolution qui m'a le plus troublée ces derniers temps est la présentation des capacités vidéo 360° de la Theta RICOH, qui associée en mode lecture à un casque de réalité virtuelle permettrait au spectateur d'explorer à sa guise la scène filmée sans forcément suivre le sujet principal.
Au final, l'usage de nos photos/vidéos ne pourrait-il pas constituer la première source de disruption ?[/quote]
Quand j'étais petit, le moment "partage" des photos étaient les projections de diapositives de mon père. J'en ai un fort et agréable souvenir (je lui avais d'ailleurs offert un projecteur pour ses 60 ans, l'ancien ayant fini par rendre l'âme).
Quand il s'est mis au numérique, il s'est lancé dans les diaporamas (suite logique de son usage de la photo au final).
Pour moi (autre génération), j'ai commencé par faire des albums, puis avec le numérique je me suis fait un site, et un jour est venu facebook, donc j'ai partagé dessus.
Puis j'ai eu un smartphone et j'ai fait des photos sur instagram. La finalité de ma photo était devenu l'écran, bien qu'il m'arrive toujours d'imprimer mes photos préférées.
(d'ailleurs c'est beaucoup plus agréable de les avoir physiquement, sans pouvoir zoomer pour chercher la petite bête, imprimer fige la photo, c'est terminé on n'a plus à la retravailler, c'est une satisfaction).
Et là je me rends compte que la visée réflex est importante : on regarde directement notre sujet. Avec une autre visée (live view ou viseur électronique) on voit déjà à travers un écran (les viseurs électroniques sont sûrement le prochain gros levier d'évolution).
Mais si on s'en tient à notre téléphone : on prend, à travers un écran, une photo qu'on va partager et regarder à travers ce même écran. C'est vraiment un tout autre rapport, la photo est déjà digitalisée avant même d'être prise. Le tout pour le plus souvent y rajouter des filtres, c'est à en perdre le lien avec la réalité.
Je n'ai clairement pas le même rapport à l'image avec mon téléphone qu'avec mon boîter :
Téléphone => faire du beau, créer une atmosphère (je parle d'un usage comme instagram, pas de la photo qui va accompagner un message "hey regarde ce que je fais"
APN => figer le temps, être fidèle à la réalité, raconter ce que je ressens
La différence est parfois très fine et très personnelle.
Il y a un point qu'on n'a pas abordé : les professionnels.
Quand on voit le prix des objectifs et boitiers haut de gamme de Canikon (pour ne citer qu'eux) il n'y a guère que celui qui peut amortir le prix qui se lance (ou quelqu'un qui a les moyens de sa passion).
Je ne sais pas si le photographe pro a besoin d'une révolution (je ne suis pas photographe pro donc je ne sais pas...)
L'amateur (ou semi pro) pourra investir mais il y a une limite, surtout quand on voit ce que vaut aujourd'hui un K5 + 18-50 f2.8, même pas 500€ alors que le résultat est quand même très bon.
Mais un jour on veut se faire plaisir, on achète un nouveau boitier, avec un meilleur capteur, meilleur mais aussi moins tolérant et là on trouve des défauts à nos cailloux et on souhaite en changer etc.
Tout ça pour dire qu'au final, un objectif reste un meilleur investissement qu'un boitier (surtout si l'objectif est FF). Mais je m'éloigne du sujet.
Si on regarde les évolutions de ces dernières années, j'ai l'impression qu'elles ont surtout permis de pouvoir prendre des photos dans des conditions de plus en plus extrêmes (sensibilité des capteurs, résolution, AF, rafale, ...) du coup on devient de plus en plus exigeant.
Ce qui est paradoxale quand on regarde notre forum, il y a encore beaucoup de K10/20 et K7/5 en circulation. Preuve qu'ils comblent leur propriétaire.
[quote="helzedem"...
La vraie finalité de nos photos étant quand même l'échange, seraient-ils allés à l'essentiel ?
Pour ma part, l'évolution qui m'a le plus troublée ces derniers temps est la présentation des capacités vidéo 360° de la Theta RICOH, qui associée en mode lecture à un casque de réalité virtuelle permettrait au spectateur d'explorer à sa guise la scène filmée sans forcément suivre le sujet principal.
Au final, l'usage de nos photos/vidéos ne pourrait-il pas constituer la première source de disruption ?[/quote]
Quand j'étais petit, le moment "partage" des photos étaient les projections de diapositives de mon père. J'en ai un fort et agréable souvenir (je lui avais d'ailleurs offert un projecteur pour ses 60 ans, l'ancien ayant fini par rendre l'âme).
Quand il s'est mis au numérique, il s'est lancé dans les diaporamas (suite logique de son usage de la photo au final).
Pour moi (autre génération), j'ai commencé par faire des albums, puis avec le numérique je me suis fait un site, et un jour est venu facebook, donc j'ai partagé dessus.
Puis j'ai eu un smartphone et j'ai fait des photos sur instagram. La finalité de ma photo était devenu l'écran, bien qu'il m'arrive toujours d'imprimer mes photos préférées.
(d'ailleurs c'est beaucoup plus agréable de les avoir physiquement, sans pouvoir zoomer pour chercher la petite bête, imprimer fige la photo, c'est terminé on n'a plus à la retravailler, c'est une satisfaction).
Et là je me rends compte que la visée réflex est importante : on regarde directement notre sujet. Avec une autre visée (live view ou viseur électronique) on voit déjà à travers un écran (les viseurs électroniques sont sûrement le prochain gros levier d'évolution).
Mais si on s'en tient à notre téléphone : on prend, à travers un écran, une photo qu'on va partager et regarder à travers ce même écran. C'est vraiment un tout autre rapport, la photo est déjà digitalisée avant même d'être prise. Le tout pour le plus souvent y rajouter des filtres, c'est à en perdre le lien avec la réalité.
Je n'ai clairement pas le même rapport à l'image avec mon téléphone qu'avec mon boîter :
Téléphone => faire du beau, créer une atmosphère (je parle d'un usage comme instagram, pas de la photo qui va accompagner un message "hey regarde ce que je fais"
APN => figer le temps, être fidèle à la réalité, raconter ce que je ressens
La différence est parfois très fine et très personnelle.
Merci à JeanMi pour mon avatar
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K5 / K1 - Sigma EX DC 17-50, 50-150 - Pentax DA 10-17, 18-55 WR, 55-300, DA* 200, DFA 28-105, 100 Macro WR, FA 20-35, 35, 50.
KX / MX et des objectifs manuels de 28 à 135mm
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